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Perception des odeurs

Retour à Que savons nous de l'odeur humaine ?

       

          Le nez humain a la capacité de sentir jusqu’à 4000 odeurs différentes.

          L’organe de l’odorat est situé dans l' épithélium qu'on appelle aussi muqueuse, car elle est enduite d'un mucus qui joue un rôle protecteur.  Le mucus forme une couche épaisse qui baigne les cils des neurones. Il contient de l'eau retenue par des grosses molécules. Il contient aussi des OBP (protéines de liaison des odorants) qui coopèrent avec les récepteurs olfactifs pour capter les molécules odorantes et générer le signal nerveux.

          La muqueuse se situe dans le plafond des fosses nasales, à l'intérieur de chaque cavité nasale.

          La muqueuse olfactive est composée de trois types cellulaires :
    - Les neurones olfactifs qui portent les récepteurs olfactifs. Lorsqu'un produit odorant se lie à un récepteur, le neurone s'active et génère un influx nerveux véhiculé par l'axone vers le bulbe olfactif qui se trouve dans le cerveau.

 

Schéma du neurone

Schéma du fonctionnement d'une synapse

Les récepteurs olfactifs sont portés par les cils de ces neurones
    - Des cellules de soutien qui structurent la muqueuse et entretiennent les neurones.
    - Des cellules-souches qui renouvellent la muqueuse toutes les 3 semaines environ.

 

Schéma de la muqueuse olfactive

          Un produit odorant ne devient une odeur que lorsqu'il pénètre dans le nez et qu' il est détecté par la muqueuse olfactive. L'odeur est alors véhiculée par des neurones, qui sont des cellules nerveuses, et qui transforment le message chimique en influx nerveux interprétable par le cerveau.

          La plupart des odeurs sont complexes, c'est-à-dire qu’elles sont composées de plusieurs molécules odorantes. Ainsi, une odeur est captée par différents types de récepteurs olfactifs.

          L’être humain dispose d’environ 400 types de récepteurs olfactifs différents, qui vont s’activer de manière différente en fonction des molécules odorantes qu’il respire.

          Une fois « fixées » dans un récepteur, les molécules odorantes vont déclencher une à deux cascades de réactions chimiques à l’intérieur du neurone. Le signal est ensuite envoyé vers le bulbe olfactif, situé dans le cerveau.

          Du bulbe olfactif, l’information olfactive est transmise aux cortex olfactifs primaires fortement interconnectés.

Lobes cerveau
Localisat aire olfactive

        Très peu de neurones (deux ou trois), séparent les neurorécepteurs des régions cérébrales fortement impliquées dans les émotions (amygdale) et la mémoire (cortex entorhinal, hippocampe). Il existe donc un lien anatomique privilégié entre olfaction, émotion et mémoire.

         La perception des odeurs peut être influencée par plusieurs facteurs. Premièrement, par les hormones sexuelles chez la femme : lors de l’ovulation ainsi qu’au début de la grossesse ( dans ce cas, la perception des odeurs augmente). Mais aussi lors de la menstruation, en fin de grossesse ou encore après la ménopause ( où l’on observe une baisse de l’odorat).

          La perception de l'odeur n'est pas la seule à varier d'un individu à l'autre. En effet, la capacité olfactive varie également. Par exemple, le matin, la capacité olfactive des personnes sera plus forte que le soir. De plus, elle peut variée en fonction du sexe. En effet, les femmes ont un meilleur odorat que les hommes, ainsi que les non fumeurs en ont un meilleur que les fumeurs. L’âge peut également être un facteur qui fait varier la perception de l’odeur. A partir de 60 ans, les odeurs sont moins bien perçues. De plus, 25 % des plus de 80 ans ne sentent plus rien, et plus de la moitié des personnes de 80 ans ont un mauvais odorat.

          En revanche, certaines personnes peuvent sentir les odeurs différemment, voire pas du tout, suite à certaines maladies (un individu peut sentir une odeur à la place d’une autre : dysosmie ; identifier une odeur qui n’existe pas : phantosmie ; ou encore peut avoir une perte totale de l’odorat : anosmie.)

          Ces maladies sont les conséquences d’un traumatisme crânien (description du nerf olfactif), d’infections nasales, ou encore de la maladie d’Alzheimer qui empêchent les odeurs d’être « lues » par le cerveau.

          Généralement, nous associons des substances chimiques à chaque nom d’odeur.

          Il existe un lien entre olfaction, émotion et mémoire. En effet, notre mémoire nous permet d’associer une odeur à une situation vécue, à une émotion, ou à un événement marquant. Par exemple, un évènement de notre enfance, comme le montre l'expression "Madeleine de Proust" qui représente toute chose qui replonge une personne dans son enfance, tout comme l'odeur des madeleines le faisait avec Marcel Proust. Cette relation explique donc la sensibilité de notre camarade concernant l'odeur de notre jus de chaussette.

          Voici maintenant un tableau présentant des substances chimiques auxquelles sont associées des odeurs dans la vie courante.

 

 

 

hydrogène sulfuré

œuf pourri

ethylmercaptan

choux en décomposition

allylmercaptan

ail

ammoniac

très piquante, irritante

méthylamine

poisson en décomposition

indole, scatole

excrément

cadavérine

viande en décomposition

acide acétique

vinaigre

acide butyrique

beurre rance

acide valérique

sueur, transpiration

formaldéhyde

âcre, suffocante

acétaldéhyde

fruit, pomme

acétone

fruit doux

dimethylsulfure

légumes en décomposition

thiolane

gaz (produit odoriférant du gaz)


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